Critiques et extraits de presse
Jean GOURDIN
L’art de Jacques Brouail peut nous poser des questions : est-ce de l’art figuratif, de l’abstraction pure, de l’abstraction lyrique ? Mais est-il nécessaire de répondre puisque ses créations touchent notre regard, nos sens et en fin de compte, remplissent leur mission en nous interrogeant sur les thèmes qu’elles traduisent.
Depuis plus de dix ans Jacques Brouail travaille le métal : de la tôle d’acier damasquinée à la flamme. L’acier n’est pas facile à travailler. Il lui faut connaître son métal, la façon de le transformer, engendrer et sentir son sujet, enfin maîtriser l’ensemble. Notre sculpteur domine toutes ces phases avec aisance.
Le métal est ennobli, allégé par l’artiste ; il accroche la lumière, la renvoie, se joue d’elle en affinant les courbes et les envolées. La sculpture vit et change d’intensité suivant les éclairages. Dans ce jeu, le damasquinage prend pleinement sa raison d’être.
L’œuvre ainsi créée emplit l’espace, le traverse, s’envole ; les volumes, les lignes maintes fois stylisées deviennent poésie, lyrisme, puissante présence ou suggestion sensible.
Chaque œuvre exprime bien ce qu’elle veut être et ce qu’elle veut dire. Oui, les sculptures de Jacques Brouail sont exaltantes, débordantes, rayonnantes, voire sages, intériorisées ; elles vivent, en tout cas, au-delà de leur forme présente.
Ecoutons ce qu’elles nous disent car la pensée de l’homme résonne par le métal ainsi travaillé.
Jacques Brouail a souvent exposé en France et à l’étranger et recueilli de nombreux prix et médailles qui couronnent son talent.
Jean GOURDIN
Critique normand